JO 2030: des garanties financières incertaines pour les Alpes françaises

JO 2030: des garanties financières incertaines pour les Alpes françaises

L’officialisation de l’attribution des jeux d’hiver de 2030 à la France est attendue la semaine prochaine à Paris.

C'est donc mercredi 24 juillet que l'attribution des Jeux d'hiver de 2030 aux Alpes françaises doit être officialisée par un vote du CIO ( le Comité International Olympique). En attendant le collectif No JO demande une nouvelle fois le retrait de la candidature tricolore. Deux de ses membres font d’ailleurs le trajet à vélo entre le Grand-Bornand et Lausanne ce vendredi.

Les opposants aux JO de 2030 mobilisés au départ de la Haute-Savoie.

Alors que l’officialisation de l’attribution des jeux d’hiver 2030 à la France (dans les Alpes) est attendue la semaine prochaine à Paris par le biais du CIO, le collectif No JO demande une nouvelle fois le retrait de la candidature tricolore. Plusieurs de ses membres font d’ailleurs le trajet à vélo entre le Grand-Bornand et Lausanne ce vendredi.

Deux sites symboliques pour le collectif NO JO

Le Grand-Bornand a été choisi pour comme "symbole des sites olympiques menacés par le dérèglement climatique" alors que Lausanne est évidemment le siège du Comité international olympique (CIO). L’arrivée est prévue vers 15h pour le dépôt de la demande de retrait auprès du CIO. Tous ceux qui souhaitent participer peuvent se joindre à cette vélorution qui démarre de l’office de tourisme du Grand-Bornand à 7h ce vendredi.

Des incertitudes sur les garanties financières de l'Etat

L’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030 va-t-elle finalement échapper aux Alpes françaises ? La question se pose puisque le comité international Olympique affirme être toujours dans l’attente d’une garantie financière de l’Etat. Celle-ci doit normalement être signée par le Premier ministre, mais ce dernier ne gère que les affaires courantes actuellement. Ce qui a de quoi fragiliser la candidature alors que la désignation des Alpes françaises est prévue pour mercredi prochain (24/07). De son coté, Laurent Wauquiez qui est encore Président de région invite d’ores et déjà la presse à fêter l’attribution des jeux mercredi prochain dans les deux Savoie alors que plane toujours un doute sur leur obtention définitive.

Des épreuves en pays de Savoie

Ces JO dans les Alpes feront la part belle aux pays de Savoie. En Haute-Savoie, le Grand-Bornand et La Clusaz se répartiront les épreuves de biathlon et de ski de fond. En Savoie, il y a encore un doute sur les sites. Courchevel et Méribel doivent accueillir les épreuves alpines de ski puisque Val d'Isère a été écartée par le CIO, mais la région souhaiterait que la station de Tarentaise figure tout de même dans le dossier. La question devait être tranchée d'ici l'été, on attend toujours une décision finale...

Les arguments des opposants à ces JO 2030 :

- Risques politiques : il n’y a pas de JOP sans lois Olympiques, celles qui permettent de voter le budget des JOP, qui autorisent des dérogations majeures en matière d’urbanisme, de sécurité, de publicité, de contrôle anti-dopage etc. Or, la configuration politique du Parlement et sa polarisation ne permettront pas de garantir au CIO l’adoption de ces lois spécifiques sans lesquelles les JOP et les garanties données par l’Etat français ne pourront être mis en œuvre.

- Risques environnementaux : La France est le pays le plus affecté au monde par le dérèglement climatique ( moyenne de plus de 20 %). La dégradation chronique des conditions d’enneigement sur
les sites retenus comme notamment celui du Grand Bornand pour les épreuves de Biathlon, vont accélérer l’artificialisation du récit olympique déjà fortement impacté par Sotchi et Pékin.

- Risques démocratiques : La commission nationale du débat public aurait obligatoirement dû être saisie préalablement en application de l’article 7 de la Charte Environnementale. Le CNOSF a délibérément choisi de déposer son dossier sans concertation préalable ce qui impacte fortement la sécurisation juridique de la candidature Française, qui ne dispose dans les faits, d’aucun soutien populaire avéré et légitime.