Prison avec sursis requise contre les braconniers accusés d’avoir tué l’un des Aigles du Léman

Prison avec sursis requise contre les braconniers accusés d’avoir tué l’un des Aigles du Léman
Photo d'archives - LPO

Les deux hommes comparaissaient lundi 13 mai devant le tribunal de Grenoble.

La jeune pygargue à queue blanche baptisée « Morzine » et née au parc animalier des Aigles du Léman à Sciez avait pour rappel été remise en liberté dans le cadre d'un programme de réintroduction. En février, le rapace avait finalement été retrouvé mort, tué par balle, en Isère. Deux hommes ont été interpellés en mars et placés en garde à vue, lors de laquelle ils ont reconnu les faits. Quatre mois de prison avec sursis et 7000 euros d’amende ont été requis par le procureur de la République. Le tribunal de Grenoble rendra sa décision le 17 juillet prochain.

Des faits qui indignent dans le Chablais

Les Aigles du Léman et la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) avaient dénoncé les faits, rappelant que sur 14 individus mis en liberté depuis 2022, 3 sont déjà morts abattus.

Cette femelle s’appelait "Morzine", en remerciement à la commune de Haute-Savoie qui avait financé la balise GPS grâce à laquelle les enfants de ses écoles primaires suivaient les déplacements quotidiens de l’oiseau.

Pour Jacques-Olivier Travers, responsable du programme de réintroduction des pygargues à queue blanche sur le bassin Lémanique : « Laisser ce crime impuni aurait été un affront pour tous ceux qui se mobilisent afin de sauvegarder la biodiversité. Retrouver et punir les coupables, c’est aussi montrer aux enfants des écoles de Morzine que leur oiseau n’est pas mort impunément. Je remercie le procureur de Grenoble et les services OFB de l’Isère pour le travail effectué ».