Annecy: des travaux de sécurisation sur le chantier des capucins

Annecy: des travaux de sécurisation sur le chantier des capucins
Crédit Photo: Geronimo Architectes

Ce sont des experts mandatés par la ville qui exigent aujourd'hui ces travaux de sécurisation.

Le début aujourd’hui des travaux de sécurisation sur le chantier des Capucins à Annecy. Alors qu’une partie du cloître du couvent s’est accidentellement effondré la semaine dernière. La mairie indique avoir pris un arrété pour interrompre les travaux. Un expert a ainsi été mandaté par la ville afin d’identifier les mesures à mettre en œuvre pour sécuriser le site. Et les résultats de l’expertise sont sans appel. La situation est jugée critique actuellement et implique donc la mise en sécurité immédiate du site. Les murs restant du cloître seront donc démolis. Des mesures devront également être prises pour protéger l’église et stabiliser son infrastructure.

Communiqué de la ville d'Annecy:

Des travaux de sécurisation débutent ce jeudi sur le chantier des Capucins

À la suite de l’effondrement accidentel d’une partie du cloître du couvent des Capucins, un arrêté interruptif de travaux a été pris le 15 avril par la Ville d’Annecy et les travaux ont été stoppés dès le 16 avril matin. Un expert externe a été mandaté par la Ville pour faire un état de la situation et identifier les mesures à mettre en œuvre pour sécuriser le site.

Le 17 avril, les résultats de l’expertise sont sans appel : la situation observée est jugée critique et implique la prise d’un arrêté de mise en sécurité immédiate.

Les conclusions de l’expert rejoignent celles de ceux mobilisés par le promoteur : les murs restants du cloître (bâtiment Sud-Ouest) devront être être démolis sous 24h et des clôtures immédiatement posées.

Des mesures devront également être prises pour protéger l’église et stabiliser son infrastructure.

La Ville veillera à ce que l’ensemble des parties prenantes soient étroitement associées à la reprise de ce chantier dans le respect de la préservation de ce bâtiment patrimonial

L’effondrement accidentel survenu la semaine dernière sur le chantier des Capucins à Annecy n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. Dans un communiqué, le mouvement "Les Annéciens" s’est notamment indigné du délai qui aurait été pris entre le moment où la ville a été informée et le moment ou le maire a pris l’arrété pour interrompre les travaux. Il réitère ainsi sa demande d’une enquête indépendante pour établir la chronologie des faits ainsi que les responsabilités.

Communiqué du Mouvement "Les Annéciens":

Saccage du couvent des Capucins : c’est de plus en plus opaque…

Le vendredi 12 avril, la ville d’Annecy faisait une “information presse” concernant “l’effondrement accidentel sur le chantier de l’ancienne chapelle des Capucins” dans laquelle elle indiquait avoir été alertée, le 11 avril, d’un effondrement.

Ce soir, la Ville d’Annecy publie un communiqué de presse hallucinant où l’on apprend qu’un “arrêté interruptif des travaux” a été pris le lundi 15 avril avec application au matin du mardi 16 avril.

Ainsi donc entre le moment où la ville a été informée et le moment où le maire prend l’arrêté, il s’est passé plusieurs jours.

Pourquoi ce délai si long ? L'arrêté ne pouvait-il pas être pris dès le moment où la commune a été informée, comme il est de coutume ?

Nous savons, par les riverains, que le ballet des pelleteuses et des camions a été intense les journées de jeudi, vendredi et lundi. En témoigne d’ailleurs le fait que les trois-quarts du bâtiment ont été détruits sur ces quelques jours, laissant une partie d’une aile seulement debout.

Au regard de ce laisser-aller de la ville, nous réitérons notre demande d’une enquête indépendante pour établir la chronologie des faits et les responsabilités. Jusqu’à présent aucune photo de l'effondrement “accidentel” n’a été fourni par le promoteur pouvant attester de son ampleur.

Face à ces nombreuses zones d’ombres, pour garantir le respect du droit et de l'intérêt des habitants, le groupe des élus Les Annéciens ne laissera pas sans réponses ces interrogations légitimes.