Grève dans l'éducation ce jeudi

Grève dans l'éducation ce jeudi

Les enseignants seront dans la rue ce jeudi y compris en Savoie et en Haute-Savoie.

Mouvement de grève ce jeudi dans l'éducation nationale. C’est à l’appel d’une intersyndicale. En Savoie, une manifestation est prévue à partir de 14h cet après midi devant l’hôtel de ville de Chambéry pour célebrer je cite "les Olympiades de l’éducation", en référence au nouveau nom du ministère. Tandis qu’en Haute Savoie la manifestation partira à 14h cet après midi de la préfecture à Annecy. Les enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail et des moyens également pour réussir l’école inclusive.

Sur le plan national, plus de 40% des enseignant.es du 1er degré et 47 % dans le 2nd degré sont grévistes aujourd’hui.

En vallée de l’Arve, à Thyez par exemple, l’école primaire des Charmilles sera fermée aujourd’hui. Le personnel enseignant est en grève. Il prévoit un rassemblement dès 9h ce matin devant l’établissement.

Message des enseignants de l'école des Charmilles à Thyez:

Jeudi 1er février 2024, l'équipe enseignante participe au mouvement de grève pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et d’apprentissage de tous les enfants.

Nous avons décidé de faire une action devant notre école, à 9h, pour faire entendre notre besoin de développer d'autres moyens en plus du Plan de Prévention de la commune.

L’équipe enseignante de l’école Des Charmilles

Communiqué de l'UNSA 74

Pour la défense de l’École publique et laïque, le respect et la reconnaissance de ses personnels, l’UNSA Éducation appelle à la grève le 1er février


Rien ne va dans les dernières annonces présidentielles et ministérielles égrainées depuis la rentrée, sur l’éducation. Le projet conservateur et rétrograde porté par Gabriel Attal dans le cadre du "choc des savoirs", qui renonce à l’ambition de démocratisation de l’école, ne passe pas, pour l’UNSA Éducation. De plus ce projet vient mettre tout le système en tension, car rien n’est pensé en lien avec la réalité des établissements et les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins. Ce projet est nuisible pour les élèves les plus fragiles et va dégrader les conditions de travail des personnels.

Notre fédération continuera à se battre pour la mixité sociale, pour lutter contre les déterminismes sociaux et pour défendre l’autonomie professionnelle des personnels face à un ministre qui veut contrôler jusqu’aux méthodes pédagogiques et aux manuels utilisés en cours.

Depuis, rien ne s’est arrangé. L’arrivée de la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castera a été fracassante pour les personnels meurtris par ses déclarations sur l’école publique. L’UNSA Éducation avait immédiatement dénoncé ses propos et revendiqué un autre cap éducatif.

Le discours présidentiel du 16 janvier pose problème, dans la caricature, la nostalgie et la priorité donnée à des sujets symboliques tels que l’uniforme ou la Marseillaise alors que les personnels attendent du respect et de la reconnaissance, à l’heure où l’attractivité des métiers de l’éducation est en berne. L’UNSA Éducation attend un peu de sérieux et de continuité dans les politiques éducatives pour prendre à bras-le-corps les vrais sujets que sont l’inclusion, la mixité sociale et la revalorisation des métiers, où le gouvernement doit agir sur la question des salaires et de l’amélioration des conditions de travail.

Pour toutes ces raisons, l’UNSA Éducation lance un appel à la grève le jeudi 1er février, pour la défense de l’école publique et laïque, et s’impliquera dans toutes les actions menées pour qu’une autre politique éducative soit menée en France.