La course démarre officiellement ce vendredi notamment pour un haut-savoyard bien connu de la vallée de l’Arve. Il s’agit de Lionel Baud. L’industriel qui a été Président du Syndical national du décolletage (SNDEC) pendant 13 ans est aussi un passionné de pilotage de longue date. C’est le 5eme Dakar pour le chef d’entreprise haut-savoyard. Et il s’élance cette fois avec sa fille, Lucie Baud, comme copilote. Le Paris Dakar qui ne passera ni par Paris ni par Dakar, mais qui aura lieu en Arabie Saoudite cette année.
Les deux concurrents se sont exprimés avant le départ sur : https://www.dakar.com/fr/concurrent/229
L.B.: « Lucie et moi formons un duo dans le même habitacle uniquement depuis 2023. Tout s'est bien passé jusqu'à présent, on a trouvé les bons réglages. Sur ce Dakar, il y a des spéciales encore plus longues qu'avant. Cela ajoute de la difficulté, surtout en début du rallye. On commence à s'habituer au fait que l’épreuve soit de plus en plus dure année après année. Lucie est prévenue : le Dakar est presque plus compliqué pour un copilote que pour un pilote. Le pilote voit venir les coups, il sent les creux, le copilote subit les chocs. Le copilotage demande écoute et confiance et, surtout, ça se débriefe. À Abu Dhabi, elle avait raison sur une trace, elle m’a passé un savon le soir même et ma femme en a remis une couche par téléphone (rires) ! Et j’ai déjà vu un pilote déposer son copilote en plein désert sur le Dakar. C’est déjà arrivé ! »
Lu.B : « J'ai toujours suivi mon père sur les courses. À 16 ans, en 2014, année de ma première licence, j'ai fait la Ronde du Jura avec lui au volant. Là, il a vu que j’étais douée pour ça, dans l’annonce de notes, dans le rythme, l’intonation. On a toujours fait de l’asphalte ensemble. J’ai eu un accident de moto assez grave en 2018 à Lyon. Une voiture a grillé un stop sur les quais en bord de Rhône. J’en garde encore des séquelles aujourd’hui, j’ai une plaque au niveau du bassin. Cette plaque ne me gêne pas forcément en rallye. Après cet accident, tout s’arrête mais, en 2019, je reprends la compétition et on décroche le titre de Champions de France sur terre avec mon père. C’était un objectif pour lui. Et à la fin de l’Abu Dhabi Desert Challenge, début 2023, il m’a annoncé que j’étais prête : "T’as gagné ta place pour le Dakar", m’a-t-il dit. Mon père c’est mon idole absolue. Il a toujours été très pris par son travail mais je ne lui en veux pas. Gérer une entreprise de près de 600 personnes, c’est costaud. Cette année, je n'ai pas encore roulé dans la voiture de ce Dakar. L’objectif est de prendre du plaisir en faisant le meilleur résultat possible. »