Dermatose nodulaire : Lancement de la vaccination

Dermatose nodulaire : Lancement de la vaccination
Dermatose nodulaire : Lancement de la vaccination

Vingt jours après la détection du premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse en Savoie, la France lance une campagne de vaccination massive des bovins contre cette maladie très contagieuse.

Les premières opérations ont déjà commencé ce week-end, avec une vaccination obligatoire et entièrement prise en charge par l’État. Moins de 48 heures après la confirmation initiale le 29 juin 2025, la France a commandé auprès de la banque de vaccins de l’Union européenne le maximum de doses disponibles. Ces vaccins permettront de protéger près de 285 000 bovins situés dans une zone réglementée de 50 km de rayon, couvrant la Savoie, la Haute-Savoie, l’Ain et l’Isère. La vaccination démarre dans un périmètre de 20 kilomètres autour des foyers, dans deux directions stratégiques pour limiter la propagation : vers le centre des foyers et vers l’extérieur de la zone de surveillance.

La stratégie vaccinale a été validée lors d’une réunion exceptionnelle du comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale, présidée par Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Le vaccin, injecté en une seule dose, protège l’animal 21 jours après injection.

15 foyers en Haute-Savoie

Parallèlement à cette campagne, les mesures sanitaires strictes sont maintenues : interdiction des déplacements des bovins, abattage systématique des animaux infectés ou exposés, y compris les asymptomatiques, et renforcement des mesures de biosécurité. Un animal porteur du virus, même sans signes visibles, peut contribuer à la diffusion de la maladie.

Depuis la confirmation d’un foyer en Haute-Savoie le 9 juillet, la situation s’est aggravée avec 15 foyers recensés au 20 juillet, soit 5 nouveaux cas en quelques jours. Face à cette propagation rapide, la préfète de Haute-Savoie appelle à la responsabilité des éleveurs pour appliquer strictement les mesures. Une décision du tribunal administratif de Grenoble confirme la nécessité et la proportionnalité des mesures prises par l’État.