C'était une annonce surprise pour tout le monde. Début juin, le canton de Genève a annoncé que les élèves français ne pourront plus être scolarisés dans les écoles suisses à partir de la rentrée 2026. Une décision prise sans concertation qui a particulièrement étonné le président du Pôle métropolitain du Genevois français, Christian Dupessey. Cette décision, il la compara d'ailleurs à "un coup de canif à la coopération franco-genevoise" qui fragilise le travail mené conjointement jusque-là.
Pour autant, cette décision ne vient pas de nulle part puisqu'en 2018, un autre cas similaire avait eu lieu concernant les élèves de primaire et en élémentaire. A l'époque, les scolaires s'étaient bien répartis, en rejoignant en partie le privé suisse à Genève. Mais cette fois, ce sont les collèges, les lycées et la filière professionnelle qui sont concernés, soit environ 2500 élèves, ce qui représente une économie de 25 millions de francs suisses pour Genève, mais qui représente aussi la même somme à dépenser pour le pôle français.
"Plus de gouvernance au sein du Grand Genève"
Si Christian Dupessey regrette le manque de dialogue, il regrette aussi les arguments qu'il juge incohérents : "Genève ne peut pas nous dire qu'il n'y a pas de place pour loger les habitants et en plus dire qu'on doit former leurs enfants, et quand ils sont formés, ils retournent en Suisse."
Des discussions sont lancées depuis cette annonce surprise, mais le président du Pôle métropolitain est bien conscient que de toute façon, "une décision d'un côté de la frontière aura un impact de l'autre côté". Par conséquent, il aimerait "plus de gouvernance au sein du Grand Genève".