Un précédent rassemblement avait déjà eu lieu la semaine dernière pour officialiser une rencontre entre les élus municipaux et les représentants syndicaux de La Poste. Une fermeture estivale a été annoncée, depuis le samedi 12 juillet, mais il se cache derrière une fermeture définitive prévue pour le 29 août.
Une situation jugée inadmissible pour les salariés, mais surtout incompréhensible : "Il y a matière à faire vivre le bureau", déclare Philippe Lauriance, chargé de clientèle et représentant CGT du bureau de Novel. Et si la société de services postaux utilise les chiffres de fréquentation pour justifier la fermeture, ils sont "truqués" selon la CGT : "Le bureau de Novel sert de variable d'ajustement, il ferme quand il manque du monde. La Poste ne s'en cache pas, la fermeture n'est pas liée à la fréquentation"
Lors de ce rassemblement, la mairie s'est aussi montrée ferme quant à cette décision. Le Premier adjoint de la Ville d'Annecy Alexandre Mulatier-Gachet utilise même une image forte, il se dit "prêt à s'attacher à la porte" tout en espérant ne pas avoir besoin d'en arriver là.
"La fin du service public, c'est le repli sur soi"
Il considère qu'un travail de réorganisation est réalisable puisqu'en cas de fermeture de Novel, les habitants devront se rendre dans les autres bureaux, dont celui des Fins. Or, ce dernier est plus petit et reçoit plus de monde. Autre problématique, celle du bénéfice puisque la France est en dette de 3000 milliards d'euros comme annoncé par le Premier ministre François Bayrou et l'Etat donne de moins en moins d'argent.
Mais pour Alexandre Mulatier-Gachet, la conséquence la plus dramatique de cette fermeture serait avant tout politique : "Si ça ferme, c'est la fin du service public. S'il n'y a plus de lien social, c'est le repli sur soi et c'est la montée de l'extrême droite".
En attendant, une manifestation doit avoir lieu ce mercredi soir à 18h et des discussions ont été lancées entre la mairie et La Poste.