Après deux vaches euthanasiées, Pierre-Jean Duchêne, éleveur à Cessens, pourrait être obligé de faire abattre le reste de ses 121 vaches.
Une mesure décidée par l’Etat et la préfecture afin de lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse qui se répand progressivement dans la région.
Depuis ce jeudi, l’éleveur de 28 ans peut, néanmoins, compter sur le soutien de la Coordination rural, avec une quarantaine de personnes qui bloquent l’accès des équarrisseurs à son exploitation.
Sur ses 123 bêtes, seuls deux cas avaient été analysées et déclarés positives. Mais les services de l’Etat souhaitent, malgré tout, appliquer la décision radicale d’euthanasier tout le troupeau afin d’éviter toute propagation. La dermatose nodulaire contagieuse a un temps d’incubation relativement variable, entre 4 et 30 jours.
L’abattage totale, une décision radicale pour les éleveurs
Les éleveurs mobilisés autour de Pierre-Jean à Cessens refusent également que le troupeau soit abattu. Aucune vache ne présente pour l’instant des symptômes. Le jeune homme prend toutes ses précautions notamment au niveau de leur alimentation et avec la mise en place de ventilateurs. Il demande donc quinze jours de sursis pour être sûr que la maladie circule avant d’abattre le troupeau.
Pour rappel, la dermatose nodulaire se transmet par les piqûres d’insectes et est sans danger pour l’homme. Depuis sont apparition, sept foyers ont été confirmés par les autorités, un sur la commune de Massingy en Haute-Savoie et six dans la "zone rouge" d’Entrelacs.