C’est ce qu’indique la préfecture de la Haute-Savoie dans un communiqué. Un arrêté a donc été pris. Il prévoit notamment l’abattage de l’unité de bovins dans laquelle la présence du virus a été confirmé.
Un numéro dédié aux éleveurs
Un numéro de téléphone dédié aux éleveurs est désormais ouvert auprès de la direction départementale de la protection des populations qui assurera l’accompagnement de la profession agricole durant cette période difficile.
Le communiqué officiel de la préfecture de la Haute-savoie
Un foyer de Dermatose Nodulaire Contagieuse ( DNC) a été déclaré ce mercredi 9 juillet 2025 en Haute-Savoie, dans la commune de Massingy à proximité du premier foyer déclaré en Savoie. Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) est pris ce jour 9 juillet, permettant la prise des mesures
pour contenir et limiter la propagation de la maladie. Cet arrêté prévoit notamment l’abattage de l’unité de bovins dans laquelle la présence de la DNC a été confirmée.
La préfète de la Haute-Savoie réitère à cette occasion son soutien et son écoute auprès de la profession agricole dans la gestion de cette crise, qui impacte fortement les filières de production laitière du département et le travail mené par les éleveurs.
Un numéro de téléphone dédié aux éleveurs est ouvert auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations qui assurera, en lien étroit avec le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, l’accompagnement de la profession agricole pendant cette période difficile.
Un appui et une écoute sont également mis en place auprès de l’éleveur concerné par le foyer infectieux, en lien avec les représentants de la Chambre d’Agriculture et la Mutualité Sociale Agricole. Une cellule d’appui médico-psychologique pourra être activée .
Rappel des faits:
Après un premier foyer en Italie le 22 juin 2025, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 29 juin 2025 en Savoie (commune d’Entrelacs), pour la première fois en France.
La DNC est une maladie non transmissible à l’homme ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux.
Cette maladie vectorielle strictement animale concerne exclusivement les bovins, les zébus et les buffles. Elle se transmet entre animaux par piqûre d’insectes de type stomoxe (mouche charbonneuse) ou taons. Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins ne sont pas concernées.
Les maladies animales sont catégorisées, par la réglementation européenne, en fonction de leur risque de propagation, de leur incidence économique sur le secteur de l’élevage et des mesures de lutte nécessaires.
Classée comme maladie de catégorie A, la DNC est une maladie à éradication obligatoire, qui impose le plus souvent la mise en œuvre de mesures de gestion sans délai. Elle aboutit en tout état de cause à une issue fatale pour les bovins ou à des séquelles lourdes.
La réglementation européenne prescrit ainsi le dépeuplement de l’ensemble des troupeaux infectés et l’instauration de zones réglementées autour des foyers afin d’éviter que cette maladie ne s’installe et ne se dissémine. Ces zones touchent à ce jour les départements de la Haute-Savoie, de la Savoie, de
l’Ain et de l’Isère.
Situation en Haute-Savoie
La zone réglementée d’un rayon de 50 kilomètres a été mise en place dès le 29 juin autour du premier foyer. Déclaré en Haute-Savoie. Dans cette zone de restriction, des mesures ont été immédiatement prescrites pour éviter la dispersion de la maladie.
La zone réglementée, instaurée par arrêté préfectoral, est composée :
- d’une zone de protection de 20km autour du foyer, couvrant 51 communes du département
- d’une zone de surveillance de 50km autour du foyer, comprenant 106 communes de la Haute-Savoie.
La liste exhaustive des communes concernées est indiquée dans l’arrêté en date du 2 juillet 2025 .
Mercredi 2 juillet, la préfète de la Haute-Savoie a rencontré, en compagnie de la préfète de la Savoie, les éleveurs et les représentants des filières des deux Savoie afin d’expliquer les mesures prises et de leur donner des perspectives.
La priorité doit être d’enrayer la propagation de la maladie en procédant au recensement complet des bêtes présentant les symptômes de la DNC.
La Préfète de la Haute-Savoie souligne l’importance du travail collectif qui s’opère avec la chambre interdépartementale d’agriculture, les éleveurs, les vétérinaires et les services de l’État pour agir vite et préserver les troupeaux sains.
Pour rappel, si un élevage bovin est situé en zone réglementée, il est soumis aux mesures suivantes :
– des mesures de biosécurité :
• Maintenir les bovins à l’écart des autres espèces détenues.
• Lutter contre les insectes présents en bâtiment et aux abords.
• Limiter l’accès des élevages aux personnes indispensables à leur conduite qui doivent porter
des vêtements de protection à usage unique.
• Tenir un registre des personnes entrant dans les élevages.
• Nettoyer, désinfecter et désinsectiser les moyens de transport et les équipements à l’entrée et à
la sortie des élevages.
• Désinfecter et désinsectiser les personnes entrant et sortant des élevages.
• Stocker les cadavres en containers étanches.– des mesures de surveillance sanitaire accrue :
• Un échantillon d’établissements de bovins situés dans la zone de surveillance fera l’objet de
visites vétérinaires pour contrôler l’état sanitaire des animaux par examen clinique, vérifier le
registre d’élevage et le cas échéant réaliser des prélèvements dans la zone de surveillance.
• Signaler toute apparition de signes indicateurs de DNC à la DDPP.– des mesures de limitation des mouvements d’animaux :
• Interdiction des mouvements de bovins et d’animaux sensibles à la DNC (notamment pas de
ramassage des veaux et des broutards).
• Interdiction des mouvements de semence et de produits germinaux issus d’espèces sensibles.
• Interdiction des comices, marchés, foires, rassemblements de bovins.
• Éviter tout mouvement de personnes, de mammifères d’espèces domestiques, de véhicules et
d’équipements dans les élevages détenant des espèces sensibles.
• Prendre des précautions particulières si ces mouvements sont inévitables (changer de tenue, se
garer à distance de l’élevage, nettoyage, désinfection …).
En cas de suspicion de DNC, les agriculteurs doivent prévenir sans délai leur vétérinaire sanitaire