Bilan du Grand Annecy : "L'écologie, on en a fait tous les ans"

Bilan du Grand Annecy : "L'écologie, on en a fait tous les ans"
Bilan du Grand Annecy : "L'écologie, on en a fait tous les ans"

A un an des municipales, le Grand Annecy a tiré un premier bilan.

Dans l'ensemble, Frédérique Lardet, présidente du Grand Annecy, se félicite de son mandat. Depuis la prise de poste, l'Agglomération a dépensé environ 400 millions d'euros, dont un peu plus de la moitié (230 millions) dédiée à la ville d'Annecy directement.

Une volonté qui avait été marquée dès les premiers jours de ne pas monopoliser l'intérêt sur la commune d'Annecy : "On est assez fiers de ne pas avoir tout concentré sur Annecy." Une petite pique envoyée à Jean-Luc Rigaut, précédent maire d'Annecy et président de l'Agglo qui "payait beaucoup pour Annecy". Frédérique Lardet cite un exemple notamment : "On a découvert avec la nouvelle direction générale que le Grand Annecy payait 400 000 euros pour le tri des déchets, mais que pour Annecy." Les autres communes ne bénéficiaient pas de la même aide.

Dans l'ensemble du mandat, Frédérique Lardet évoque plusieurs thèmes forts qui ont été les fils directeurs dont les mobilités. Elles représentent 270 millions d'euros pour un résultat jugé plus que positif : 17 millions de voyages en 2024 et 2 millions de trajets supplémentaires par rapport au mandat précédent. Non sans ironie, la présidente du Grand Annecy évoque les critiques incessantes : "Avant, on râlait parce qu'il n'y avait pas assez de bus. Maintenant, on râle parce qu'il y a trop de monde dans le bus." Cependant, des retards ont eu lieu, notamment sur la mise en place du bus à haut niveau de service (BHNS) attendu pour 2030 et la prochaine étape sera le service express régional métropolitain (SERM) où l'Agglomération va cofinancer celui du Grand Genevois. L'objectif va aussi être de développer la ligne Annecy-Lyon. 

"Pas besoin d'être écolo pour constater le réchauffement climatique"

Autre grand projet pour lequel Frédérique Lardet regrette le retard et la "lenteur administrative", le Transport collectif en site propre intégral (TCSPI). Elle aurait aimé faire "bout à bout par petites tranches" pour tracer la ligne 1 qui doit relier Duingt au quartier des Glaisins à Annecy. Coup du sort, le projet pour accélérer grâce aux Jeux Olympiques de 2030. Même si la présidente du Grand Annecy espère que cela pourra se faire, elle trouve tout de même qu'il faille un événement aussi gros que les J.O pour "pouvoir aller plus vite".

Au-delà du transport et des mobilités, l'environnement au sens large a été un point important du mandat. Et il n'y a "pas besoin d'être écolo pour constater le réchauffement climatique". Pour autant, Frédérique Lardet dit ne pas comprendre les accusations concernant l'inaction de l'Agglomération ; 11 millions d'euros ont été investis pour la biodiversité, la ZFE a été déployée, pour une courte période, et la qualité de l'air a été améliorée. Frédérique Lardet résume simplement : "L'écologie, on en a fait tous les ans." 

Quelques autres thèmes ont été évoqués lors de ce bilan, pêle-mêle comme la gestion de l'eau potable (57 millions d'euros) pour limiter les fuites ; la construction de logements sociaux et la rénovation thermique (50 millions d'euros) ou encore l'enseignement supérieure et la recherche (23,5 millions d'euros).

L'échec du pacte fiscal et financier solidaire

Au final, "les projets ont avancé, tout aura été réalisé sauf le parking de la préfecture". Mais ce bilan n'est pas uniquement positif et révèle aussi sa part de déception et d'échecs. Parmi eux notamment, la mise en place du Pacte fiscal et financier solidaire entre l'agglomération et les communes membres, une perspective lancée pour 2022. Trois ans plus tard, il n'a pas été mis sur pied. "On n'y est pas arrivé, le poids d'Annecy étant trop important. L'équilibre politique n'était pas présent à ce moment, c'était trop tendu. La Ville n'était pas prête à ouvrir un pacte." L'objectif de ce pacte était de joindre les forces de l'Agglomération et la Ville d'Annecy pour aider les petites communes dans le cadre de la ZAN, zéro artificialisation nette, qui allait contraindre les recettes fiscales.

Quoi qu'il en soit, la présidente du Grand Annecy pense déjà à 2026 et espère pouvoir poursuivre ses travaux à la tête de l'Agglomération.

Frédérique Lardet s'explique aussi sur les avancées concernant les mobilités.