Fin de la télécabine du Mont d'Arbois : Megève accuse Saint-Gervais

Fin de la télécabine du Mont d'Arbois : Megève accuse Saint-Gervais
Fin de la télécabine du Mont d'Arbois : Megève accuse Saint-Gervais

La télécabine du Mont d’Arbois, reliant Megève à Saint-Gervais, n’ouvrira pas comme prévu ce samedi 28 juin.

En cause : un désaccord persistant entre les deux communes sur la désignation d’un exploitant commun. Résultat, l’installation reste à l’arrêt, alors que la saison estivale commence. Lors d’une réunion publique tenue le mercredi 25 juin au cinéma Panoramic, la maire de Megève, Catherine Jullien-Brèches, a dénoncé une fermeture qu’elle qualifie d’"illégale". Elle affirme que son homologue de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, ne peut suspendre unilatéralement l’exploitation d’un service public sans consulter son conseil municipal.

Megève est liée par contrat à la SRMM (Société des remontées mécaniques de Megève) jusqu’en avril 2026. En revanche, le contrat de la commune de Saint-Gervais a expiré le 31 mai dernier. Depuis, aucune solution n’a été décidée de son côté d'après le Dauphiné Libéré. Pourtant, l’exploitation de ce secteur génère plus de 500 000 euros par an pour Saint-Gervais, un argument de poids dans les échanges.

Une action judiciaire possible contre Saint-Gervais

La préfète de Haute-Savoie avait tenté une médiation, en conviant les parties à une réunion le 15 mai. Tous les acteurs y avaient répondu favorablement, sauf Jean-Marc Peillex, qui a jugé inutile de se réunir dans l’urgence. Du côté de Megève, on estime que la fin du contrat impose une reprise en régie du service par Saint-Gervais, ou la désignation rapide d’un nouvel opérateur — ce qui n’a pas été fait à ce jour.

Un protocole d’accord signé le 28 février entre les deux communes aurait pu régler la situation, en transférant la compétence à Megève. Mais ce protocole n’a jamais été validé par le conseil municipal de Saint-Gervais. Dès le 10 mars, Jean-Marc Peillex a fait savoir qu’il ne donnerait pas suite à l’accord.

Par courrier daté du 20 juin, Megève a rappelé au maire de Saint-Gervais, ainsi qu’à la préfète, que la commune devait assumer la continuité du service. Sans réponse ou action du conseil municipal, la maire de Megève n’exclut pas une action judiciaire. Elle alerte sur les conséquences économiques et touristiques de cette fermeture, qui pourrait entraîner un préjudice pour la commune et les professionnels du secteur.