Dans un communiqué de presse, la CGT de la Fédération des salariés du secteur des Activités Postales et de Télécommunications (FAPT) tient à répondre à La Poste et à la fermeture annoncée du bureau d'Annecy Novel.
La direction justifie cette décision par une baisse de la fréquentation. Mais sur le terrain, les usagers ont observé une réduction progressive des horaires, des fermetures temporaires par manque d’effectifs et une communication floue sur les horaires d’ouverture. "Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage", ironise la CGT dans son communiqué. Pour cette dernière, la baisse de fréquentation est une fausse excuse : "La direction a d'abord réduit les horaires et les jours d'ouverture [...] et utilise le manque de fréquentation pour justifier sa fermeture définitive."
Ce bureau, qui assurait encore récemment l’ensemble des services postaux et bancaires, cessera définitivement son activité le 12 juillet prochain. Les habitants du quartier seront redirigés vers les bureaux des Fins, d’Annecy-le-Vieux, du Parmelan ou du centre-ville, parfois à plusieurs kilomètres.
Une stratégie nationale de repli
Depuis le début des années 2000, plus de 10 000 bureaux de poste ont été fermés en France, soit plus de la moitié du réseau historique. Une tendance qui s’est accélérée depuis que La Poste est devenue société anonyme en 2010. Le nombre de salariés a fondu : de 325 000 en 2001, ils ne sont plus que 192 000 aujourd’hui, dont à peine 28 % de fonctionnaires.
La fermeture des bureaux est souvent justifiée par des raisons économiques : réduction des coûts immobiliers, centralisation, sous-traitance, dématérialisation des services.
Côté environnement, la fermeture entraîne aussi un allongement des distances : les déplacements sont plus nombreux et plus longs, y compris pour l’acheminement du courrier. "Une lettre envoyée d’Annecy à Annecy passe désormais par Sassenage, en Isère, avant d’être distribuée", explique la CGT.