Et si l'accès au lac de Saint-Jorioz devenait payant, et si les chiens étaient définitivement bannis et si les enfants qui pleurent et qui crient n'y étaient plus les bienvenus non plus ? Un étrange scénario et c'est pourtant le sujet qui fait peur aux Saint-Joriens. La raison, un arrêté municipal publié le 15 mai. Dans ce dernier, l'article 5 évoquait lors de sa publication que "toute baignade dans le lac, en dehors de la plage municipales est interdite". Sauf que voilà, ladite plage est payante en juillet et en août.
Pour Michel Béal, le maire de Saint-Jorioz, cette affaire n'en est pas une. Il considère avant qu'il s'agit d'un problème de communication. Preuve en est, l'arrêté municipal a été réécrit depuis. Le maire explique avoir pris cette décision en amont de la période estivale, face "aux incivilités et aux non-respect des règles". Ce n'est par ailleurs pas l'ensemble de la rive qui est interdite à la baignade, mais seulement la zone de navigation et les quelques 2000 mètres de verdure, protégée par un arrêté biotope pour faire attention à la faune et la flore.
Une loi qui n'a "pas changé depuis 30 ans"
Le maire ajoute aussi que la grande plage est certes payante, mais pas les deux petites plages. Là aussi, il regrette la façon dont l'arrêté a été écrit. "Ce n'est pas tout à fait interdit", déclare-t-il. Par ailleurs, Michel Béal rappelle qu'il ne s'agit en aucun cas d'une nouvelle décision municipale, mais d'un "simple rappel à la loi [...] qui n'a pas changé depuis 30 ans".
Autre point de stupeur pour les habitants, l'interdiction du barbecue ou du bruit sur la plage. Là aussi, Michel Béal se veut rassurant : "Les bruits que nous ne voulons pas, c'est de la grosse musique, pas les pleurs ou les cris d'un enfant." Ces derniers peuvent donc bien avoir accès à la plage. Et pour le barbecue, il est surtout interdit à proximité des zones protégées.
En bref, Michel Béal fait le rappel de la situation.