Rebondissement inattendu dans l'affaire des chalets de Saint-Gervais-les-Bains. Au tribunal, le propriétaire de l'hôtel a reconnu l'utilisation des chalets d'hébergement pour en faire des logements hôteliers, en dépendance de L'Armancette. Hors, son permis de construire indiquait formellement des habitations et non de l'hôtellerie. En effet, dans le plateau de La Croix, il n'est pas autorisé d'y construire autre chose que du logement.
De premiers doutes avaient eu lieu, menés par la Direction départementale des Territoires (DDT) qui ont donc lancé une enquête de la brigade de recherche de Chambéry. Cette dernière a reconnu que le Plan local d'urbanisme n'avait pas été respecté.
Une "machination"
S'il s'agit d'une première étape dans cette affaire, une deuxième doit avoir lieu le 17 juin avec le procès du maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex pour prise illégale d'intérêts. Il aurait laissé faire la construction et aurait délivré un permis de construire malgré l'interdiction du PLU et d'après des opposants au maire, il aurait aussi accepté un financement de Vincent Gombault sur des chapelles de la commune pour plus d'un million d'euros.
Pour les élus de Saint-Gervais, cette attaque n'est pas sérieuse. Nathalie Deschamps, maire adjointe honoraire de la commune disait il y a deux semaines que le financement des chapelles n'avait rien à voir avec le permis de construire et qu'il avait d'abord financé seulement l'une d'entre elles. "Après avoir vu le bon travail, Vincent Gombault a accepté de financer les autres chapelles", déclarait-elle.
Dans un communiqué publié il y a un peu plus de deux semaines, le maire Jean-Marc Peillex parlait d'une "machination" et que la DDT aurait "pris pour agent comptant les affirmations d'actes délictueux". Réponse définitive mardi 17 juin.