En cause de cette grève, une "réorganisation des tournées qui a entraîné une nette détérioration de leurs conditions de travail et du service rendu à la population", et un climat managérial jugé "dégradé", selon la CGT dans un communiqué de presse.
D'après les agents, la suppression d’un camion de collecte BOM (Bennes à Ordures Ménagères) a pour effet une surcharge de travail. Les tournées, plus longues et plus lourdes, ne peuvent plus être réalisées dans les délais impartis.
Les grutiers, dont les cadences auraient presque doublé depuis la mise en place d’une nouvelle direction, alertent sur des missions devenues difficiles à réaliser en sécurité. Ils réclament notamment la suppression des conteneurs aériens en centre-ville, en raison du "mécontentement des riverains et blocages de rues par les camions-grues, incitant les autres usagers de la route à effectuer des manœuvres dangereuses".
"Les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont plus respectées"
Les agents affectés aux sorties de conteneurs, souvent en fin de carrière ou en reconversion suite à l’usure du métier, subissent eux aussi une charge accrue pour compenser la réorganisation.
Autre sujet de préoccupation : l’impossibilité de laver et désinfecter les camions quotidiennement, faute de temps. "Les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont plus respectées" d'après la CGT.
Enfin, les agents dénoncent un management autoritaire et appellent à un changement profond de méthode. Ils réclament une nouvelle organisation de travail garantissant des "conditions décentes" et un "service de qualité".
Une réunion de conciliation s’est tenue le 28 mai entre des représentants des agents, des élus et la direction de Grand Chambéry. Aucune avancée significative n’en a émergé selon le communiqué. Les agents annoncent que la grève se poursuivra tant que leurs revendications n’auront pas été prises en compte.