Dans un communiqué, la CGT a rappelé l’importance de la Savoie dans cet événement et la nécessité d’établir rapidement un cadre clair de dialogue et de gouvernance locale. Bien que la centrale syndicale soit impliquée au niveau national dans les instances du comité d’organisation, aucun dispositif de concertation n’a encore été mis en place au niveau départemental. Kévin Dos Santos a demandé à la Préfète l’instauration de mécanismes permettant une réelle implication des syndicats et des acteurs économiques dans les décisions liées à l’aménagement, au projet de loi olympique et au suivi des retombées sociales et économiques.
Le syndicat a souligné les enjeux du logement saisonnier, de l’accessibilité des stations et la précarité de nombreux travailleurs. Il a rappelé les expériences passées, comme les Jeux de 1992 : "Sans anticipation et concertation, les bénéfices promis aux territoires peuvent se transformer en promesses non tenues."
La situation industrielle dans la vallée de la Tarentaise a également été évoquée, avec un focus sur le projet UGI’RING porté sur le site de l’ancienne usine FerroPem à La Léchère. Ce projet de valorisation des déchets métalliques est suivi de près par la CGT, qui a obtenu l’organisation de réunions trimestrielles avec la direction. "La centrale syndicale soutient l’idée d’une relance industrielle, mais refuse qu’elle se fasse à n’importe quel prix", a ajouté la CGT.
Le syndicat a aussi exprimé son inquiétude pour l’avenir de l’entreprise voisine Tokaï Cobex, spécialisée dans le graphite pour batteries, dont le site est fragilisé par un manque de visibilité industrielle et la menace d’un transfert à l’étranger. "Une synergie entre Tokaï Cobex et UGI’RING pourrait permettre de mutualiser certaines infrastructures, notamment la desserte en gaz actuellement à l’étude" selon le communiqué.
Enfin, les représentants syndicaux ont mis en avant les urgences sociales, notamment en santé publique et dans la fonction publique. Ils ont alerté sur la grave situation de la psychiatrie savoyarde, marquée par des fermetures de lits, une saturation des urgences, et des délais importants en pédopsychiatrie. "Les services d’urgences sont saturés, la pédopsychiatrie affiche des délais d’attente démesurés, et l’ensemble de la chaîne de soins est sous tension, y compris dans les vallées" d'après la CGT qui appelle à un plan d’urgence incluant réouvertures de lits, revalorisation salariale des personnels et investissements dans les structures de proximité.
Enfin, la dégradation des conditions de travail dans la fonction publique locale a été évoqué, avec un déficit de recrutements face à un fort taux de départs à la retraite, une précarisation croissante, et une faible attractivité des métiers. La CGT demande une revalorisation des carrières, la titularisation des contractuels, ainsi que des moyens supplémentaires pour assurer la continuité du service public et des formations adaptées.