Aujourd’hui implanté dans tous les départements, il a colonisé plus d’un quart des communes, exposant environ 75 % de la population à un risque de piqûres et, potentiellement, à des maladies vectorielles comme la dengue, le chikungunya ou le virus Zika.
Le bilan 2024 établi par l’Agence Régionale de Santé (ARS) publié ce mardi est sans appel : le moustique tigre ne cesse de s’étendre. En un an, 127 nouvelles communes ont été touchées, portant à 1 192 le nombre de communes concernées dans la région. La période de surveillance s’étend de mai à novembre, mais l’activité des moustiques a été observée jusqu’à la fin de l’automne dans certaines zones, notamment dans l’Ain, l’Isère, le Rhône, la Savoie et la Métropole de Lyon.
Entre le 1er et le 19 mai, Santé Publique France a déjà enregistré 31 cas importés de dengue et 37 cas de chikungunya dans la région. L’Isère arrive en tête avec 8 cas confirmés de dengue, suivie par le Rhône (7 cas), la Savoie (6 cas) et la Haute-Savoie (2 cas). Concernant le chikungunya, le Rhône enregistre 13 cas, l’Ain 5 cas et la Savoie et la Haute-Savoie 2 cas.
Des gestes simples pour lutter contre le moustique tigre
Le moustique tigre prolifère dans des environnements urbains, à proximité immédiate des habitations. Il pond ses œufs dans de petites quantités d’eau stagnante, présentes dans les coupelles de pots de fleurs, les gouttières, les arrosoirs ou les bâches. Pour limiter sa présence, l’ARS recommande trois actions simples à adopter de mai à novembre : ranger, vider et couvrir tous les contenants pouvant retenir l’eau.