Cette action simultanée a ciblé 66 établissements pénitentiaires à travers la France dans le but de saisir des téléphones miniatures, distribués clandestinement en détention par une société chinoise et commercialisés en France via le fournisseur OPORTIK.
Près de 500 cellules ont fait l’objet de perquisitions autorisées dans le cadre de cette enquête conjointe menée par la Brigade de lutte contre la cybercriminalité et l’Unité nationale cyber de la gendarmerie. Cette opération a touché des prisons comme celles d'Aiton en Savoie et Bonneville en Haute-Savoie.
Trafic, escroqueries et tentatives de meurtres
Ces téléphones, de la taille d’un briquet, ont été spécialement modifiés pour échapper aux détecteurs et portiques de sécurité des prisons. Leur usage, strictement interdit, permettrait à certains détenus de poursuivre des activités criminelles depuis l’intérieur des établissements. Parmi les infractions commises grâce à ces appareils, les enquêteurs ont relevé des cas de trafic de stupéfiants, d’escroqueries, d’incendies criminels et même des tentatives de meurtre orchestrées à distance.
Dans le cadre de cette opération, le domaine internet d’OPORTIK a été saisi et trois fournisseurs ont été interpellés en France. Le parquet de Paris pourrait transférer les dossiers aux parquets compétents localement pour que des suites pénales adaptées soient prises à l’encontre des personnes concernées.