Un nouveau ce lundi 19 mai à Annecy pour dire non au projet de piste Bmx à l’espace rencontre des Glaisins à Annecy le vieux, en vue des championnats du monde de cyclisme en 2027. Ce rassemblement qui est à l’initiative d’un collectif de riverains est organisé à 17h30 cet après-midi devant Cap Periaz à Seynod, juste avant le conseil municipal.
Un déni de démocratie dénoncé par les riverains
Le collectif souhaite interpeller les élus sur les conséquences environnementales et sociales d’un tel projet. Il dénonce également le déni de démocratie dans lequel la ville d’Annecy s’est enfermé selon lui.
Les conséquences environnementales
Les conséquences sur l’environnement de ce projet sont désastreuses :
- - - - Construction de la piste BMX, faisant à elle seule 120 mètres de longueur et 80 mètres de largeur, sur un espace naturel riche en biodiversité et abri de nombreuses espèces d’oiseaux, créé en 2010 dans le cadre de l’opération 21000 arbres pour 21000 Ancileviens pour lutter contre le réchauffement climatique.
Construction de tribunes pouvant accueillir au total 8600 places, dont une de 3300 places possiblement pérenne sur une terre agricole, collée à des habitations. L’altération d’un ruisseau par le drainage de la piste BMX.
Création de plusieurs centaines de places de stationnement sur l’emprise du bois des Glaisins, qui est classé et refuge de nombreuses espères protégées.
Les conséquences sociales
Les enfants du secteur de Cran-Gevrier Seynod, qui constituent une part significative des membres d’Annecy BMX Club, seraient les laissés-pour-compte du projet de stade BMX à Annecy-le-Vieux. Pour venir s’entraîner à Annecy-le-Vieux, ils devraient traverser toute la ville, impossible avec un vélo BMX, et devraient trouver quelqu’un qui puissent les emmener à leurs entraînements les après-midi en semaine, ce qui risque d’être mission impossible pour la plupart d’entre eux.
Et c’est le bien-vivre ensemble qui est en jeu, avec des habitants excédés par la multiplication de ces événements, plus de 400 accueillis par an par la Ville d’Annecy, qui viennent alimenter le surtourisme.
1 Un déni de démocratie inacceptable
Le projet de stade BMX a été validé par la Ville d’Annecy sans aucune délibération en Conseil municipal. La municipalité s’est contentée de consulter début mars les élus de façon électronique et anonyme sur la base d’informations sommaires, sans évaluation de l’impact financier pour la Ville, et de promesses dont on sait qu’elles ne seront pas tenues. Parmi elles, le Département de la Haute-Savoie devait prendre en charge un parking silo de 650 places. On sait maintenant, de façon officielle de la part de la Ville, qu’il ne se fera pas et que les places de stationnement seront créées en surface (alors qu’il n’y a clairement pas la place).
Nous tenons d’une source fiable que la Ville envisage de les créer sur l’emprise du bois des Glaisins. Les élus interrogés sur le sujet n’en savaient rien et nous ont dit que dans ces conditions ça serait non pour eux.
Une délibération exigée en conseil municipal par le collectif
Le collectif intitulé « Les glaisins de la colère » demande que ce projet compte tenu de ses conséquences, selon lui fasse l’objet d’un vrai débat et d’une délibération en conseil municipal.
Pour Catherine Allard, Adjointe aux sports à la mairie d’Annecy, il ne s’agit en aucun cas d’y construire un stade comme le prétend le collectif mais bien une piste sans dénaturer le site. Elle s’en explique