Issue d’un travail commun entre plus de 80 députés de tous bords politiques, cette initiative se veut une réponse à un mal-être grandissant. Dans un communiqué, la préfète évoque des chiffres évocateurs : "7 français sur 10 déclarent mal dormir, 1 sur 10 a des pensées suicidaires cette année." Le monde du travail est lui aussi visé par cette proposition car "près d'un salarié sur deux souffre psychologiquement".
La proposition de loi va donc s'articuler autour de trois axes : la prévention, l'accès aux soins et la santé mentale au travail.
Désengorger les urgences et déployer des équipes mobiles
Pour ce qui est de la prévention, Christelle Petex voudrait créer un "Pass Premiers secours" pour les 16-20 et lancer une campagne nationale de sensibilisation. Concernant l'accès aux soins, plusieurs sujets sont mis sur la table. La députée propose ainsi le déploiement d'équipes mobiles dans chaque secteur psychiatrique et la mise en place de cellules de crise mobiles, notamment dans les zones rurales ou prioritaires. Enfin, pour désengorger les urgences, régulièrement débordées, elle demande l'implication du secteur privé.
Quant au troisième sujet, la santé mentale au travail, Christelle Petex veut l'intégration de la santé mentale dans les bilans sociaux des entreprises de plus de 50 salariés et l'accompagnement des employeurs par les services de santé au travail.
Pour les 80 députés à l'origine de cette proposition de loi, ils "espèrent que cette proposition pourra continuer son parcours législatif pour être à terme appliqué" et qui "s'inscrit dans la continuité des grands plans existants tout en renforçant la prévention, la proximité et l'engagement au travail".