L'initiative, qui prévoit la construction d’un centre-village comprenant des logements, un hôtel, un office de tourisme, ainsi que des commerces et des restaurants, suscite depuis plusieurs mois l’opposition de certains habitants et d’une association locale. Le recours a été déposé devant le tribunal administratif de Grenoble par l’association “Un Horizon pour Les Contamines”.
Des objections multiples contre le projet
Le projet en question, dont le permis de construire a été accordé en octobre 2024 à Eiffage Immobilier, fait débat depuis sa présentation publique en février 2024. Les opposants, à travers leur recours, dénoncent plusieurs aspects du projet qu'ils jugent problématiques. Leurs critiques s'articulent autour de trois principaux points :
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Problèmes de foncier et de terrains non acquis
L’association met en avant l'absence de "maîtrise foncière" du promoteur, soulignant que certaines parcelles privées n’ont pas été vendues et que la mairie n’a pas d’accord avec certains propriétaires, dont un particulier possédant un terrain inclus dans le projet. De plus, le projet s’étend jusqu'à un lotissement où les colotis n’ont pas donné leur accord. -
Inadéquation avec les normes de stationnement
L’association critique également l’insuffisance du stationnement prévu dans le projet. Alors que le règlement du Plan Local d’Urbanisme (PLU) impose 192 places de stationnement pour ce type de programme, seulement 178 sont envisagées. De plus, le parking public actuel, qui dispose d’environ 85 places, sera réduit de 15 à 20 places une fois le projet réalisé. Les opposants avancent également que les places de stationnement dans le futur parking souterrain du centre-village risquent de ne pas compenser cette perte. -
Problèmes liés au modèle touristique et à l’essor des résidences secondaires
Enfin, le recours critique la résidence de tourisme incluse dans le projet, estimant que ce type d’investissement ne correspond plus aux besoins de la station. L'association souligne que plus de 80 % des logements aux Contamines-Montjoie sont déjà des résidences secondaires, et que le projet pourrait aggraver cette tendance, entraînant davantage de logements inoccupés en plein centre du village.
Un soutien financier pour le recours
À ce jour, plus de 200 personnes, résidents permanents et secondaires, ont choisi de soutenir ce recours en participant financièrement à ses frais de justice. Le tribunal administratif devra désormais examiner la recevabilité et le bien-fondé des arguments des opposants.