Les quelques 300 personnes n'étaient pas mobilisées pour une manifestation mais pour participer à un exercice, où il s’agissait de simuler une attaque terroriste. C’était toute la matinée au Chambéry Savoie Stadium.
Une charge explosive lâchée sur des supporters selon le scénario
Selon le scénario c’est une charge explosive qui a été lâchée par drones sur des supporters qui s’apprêtaient à rentrer dans le stade pour assister à un match de rugby. Ce sont des élèves du Lycée st Anne de la Motte Servolex qui jouaient les figurants. L’exercice aura permis aux secouristes, forces de l’ordre, mais aussi au parquet et aux hôpitaux de se coordonner en cas de réelle attaque.
L’exercice simulait une attaque terroriste au Chambéry Savoie Stadium, un samedi avant un match de rugby affiché complet. Un drone équipé de charges explosives a survolé l'entrée, lâchant une charge explosive qui a blessé plusieurs personnes avant de s'écraser à 200 mètres de la foule. Le pilote du drone et un complice ont été repérés et poursuivis par la police. L'un des suspects a été abattu après avoir tenté d'ouvrir le feu, tandis que l'autre a été interpellé.
Sur place, les agents de la police municipale et de la police nationale mobilisés pour assurer la sécurité du public à l’occasion du match et coordonnés en poste de commandement opérationnel par le Préfet, sont intervenus les premiers pour mettre les victimes en sécurité. Ils ont rapidement été rejoints par des renforts. Une fois la zone entièrement sécurisée, les victimes ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers, et une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée.
Celles nécessitant des soins ont été transférées vers les hôpitaux de proximité, tandis que d’autres ont bénéficié de soins médicaux sur place par les SMUR. La décision a été prise de confiner dans le stade les 2000 spectateurs déjà présents.
L’enquête judiciaire a été confiée à la police judiciaire sous l'autorité du Procureur de la République de Chambéry, puis lorsque l’acte a été qualifié terroriste, le parquet national antiterroriste a été saisi pour poursuivre les investigations sur les auteurs de l’attentat.
Bilan de cet exercice
Le bilan de l’exercice est positif : il a démontré la bonne coordination des services entre eux, la remontée efficace de l’information et la prise en charge réussie des victimes.
L’exercice a nécessité 3 mois de préparation et a mobilisé près de 300 personnes parmi :
• le parquet de Chambéry
• la Police nationale
• la délégation militaire départementale
• le service régional de déminage de Lyon
• les sapeurs-pompiers de la Savoie
• le groupement de la Gendarmerie de la Savoie
• le SAMU
• les centres hospitaliers de Chambéry, d'Albertville et d’Aix-les-Bains, Médipôle Savoie
• l’Agence régionale de santé
• les membres du SOC
• près de 100 élèves du lycée Saint-Anne de La Motte-Servolex
• l’association départementale des transports sanitaires d’urgence
• les bénévoles de la Croix-Rouge française
• la commune de Chambéry et l’agglomération de Grand Chambéry
• les agents de Synchro Bus, qui ont facilité le déplacement des jeunes
• les agents de la préfecture de la Savoie – service interministériel de défense et de protection civile et service de la communication interministérielle
François Ravier, préfet de la Savoie, tient à remercier toutes celles et ceux qui ont participé à cet exercice d’ampleur, saluant leur travail et leur coordination. Il remercie notamment les élèves du lycée Sainte-Anne pour leur implication dans le déroulement du scénario.